L’avocat en entreprise, une évidence

Les derniers rapports commandés sur la profession d’avocat sont formels : au-delà des débats sans fin sur les avantages et les différences de statut entre avocat et juriste, il est un fait de plus en plus incontournable : pour ce qui est du conseil, de la rédaction et de la négociation, les deux métiers se ressemblent.

Le juriste d’entreprise offre aujourd’hui une expertise technique très élevée, acquise au sein de directions juridiques de haut niveau qui développent leurs compétences internes. Ainsi, les deux professions ne sont pas en concurrence. Notamment parce que l’avocat offre un service flexible à la carte et qu’il apporte à chaque dossier des connaissances et des savoir-faire tirés de dossiers d’autres environnements juridiques diversifiés.

Concernant précisément le détachement interne en entreprise, les besoins des entreprises changent et l’avocat est conduit à accompagner son client par d’autres modes d’intervention plus agiles.

C’est ainsi que les entreprises ont notamment besoin d’avocats en mission chez elles pour les aider à gérer des dossiers ou des opérations de l’intérieur.

Le détachement chez le client pour des missions de management de transition est un de ces modes d’intervention modernes et agiles.

Et il est particulièrement adapté à l’avocat pour de multiples raisons :

  • L’avocat est un technicien et le droit est depuis longtemps pratiqué à très haut niveau dans les grandes entreprises et les grands groupes ;
  • L’avocat est tantôt un expert, tantôt un généraliste, et il est donc possible de trouver le bon avocat pour chaque type de mission ;
  • L’avocat a souvent managé ses propres équipes et saura manager des équipes ;
  • L’avocat est un conseil, à l’écoute du client et il saura écouter les opérationnels ;
  • L’avocat est en veille permanente sur l’actualité et sera au courant des dernières problématiques juridiques du client ;
  • L’avocat est un pédagogue et saura transmettre son savoir-faire aux équipes.

Reste à ce que l’avocat soit doté des qualités humaines, des « soft-skills » comme on dit dans le jargon du recrutement, qui conviennent à l’entreprise et il pourra alors se glisser aisément dans le rôle du manager de transition pour aider une équipe en manque de ressources. Ainsi l’avocat est un manager de transition « naturel » dès lors qu’il connaît l’entreprise et sa culture, dès qu’il a pratiqué le droit sur le terrain, dans l’univers de la grande entreprise.

Enfin l’avocat en mission est utile aussi bien pour traiter des dossiers quotidiens que pour s’inscrire dans un projet à long terme.

L’avocat peut donc aussi bien, par exemple, remplacer un juriste manquant à l’effectif et aider sur des tâches répétitives de rédaction ou de négociation de contrats au sein d’un service, que participer à un projet spécifique d’équipe avec beaucoup de coordination, sur plusieurs mois.

Rédaction sous la supervision d’A. Desclèves.