Les dernières tendances du marché de l’Interim Management

Comme chaque année, le management de transition fait son bilan.

On est loin des clichés sur des spécialistes de gestion de crise capables de redresser ou fermer un site industriel en quelques mois. Le phénomène gagne toutes les fonctions.

L’époque est loin où seuls des managers de transition dirigeants, DRH et DAF étaient utilisés pour faciliter « le changement ». Les DSI sont également recherchées. Et les fonctions commerciales continuent à progresser.

Désormais toutes les fonctions sont concernées et notamment le juridique et le fiscal.

LES TENDANCES DU MARCHÉ DE L’INTERIM MANAGEMENT SONT CLAIRES :

  • Les managers de transition ne sont plus des généralistes mais des spécialistes ;
  • Ils ne sont plus forcément pré-retraités et la moyenne d’âge continue à baisser ;
  • Tous les secteurs de l’industrie et des services ont désormais recours au management de transition ;
  • Les soft skills des managers de transition comptent de plus en plus, la capacité d’intégration est la clé d’une mission réussie ;
  • La nécessité d’une très grande expérience par rapport à la personne à remplacer (le fameux « surdimensionnement ») n’est plus absolue ; les clients recherchent surtout de la maturité, de l’autonomie et de l’indépendance, et avant toute chose : du pragmatisme.
  • Les prix restent ceux d’un marché de niche : les talents pour remplacer des talents sont rares et les prix sont soutenus par la forte demande actuelle- le recours au  management de transition augmente, tout comme l’interim, en période de forte croissance ou de sortie de crise économique car les entreprises n’ont pas le temps de reconstituer leur vivier de CDI.
  • La marge brute facturée au client est acceptable si le cabinet rend des vrais services : sélection rigoureuse en amont des missions, suivi de la mission par des grands professionnels du secteur, « SAV » (dont disponibilité des associés du cabinet et flexibilité totale, garantie de remplacement, etc.).

Pourtant la France reste en retard par rapport aux autres acteurs : le marché français ne pèse « que » 120 millions d’euros € en 2016 : 11 fois moins qu’en Allemagne ou en Angleterre.
Aucun blocage structurel ou sociologique n’est pourtant identifié pour expliquer ce retard.
Ni le droit du travail ni les mentalités ne présentent de différence sérieuse avec ce qui se fait ou se dit au-delà de nos frontières sur ce nouveau métier.
Le développement en France d’un vrai management de transition, spécialisé par secteur, a donc commencé.

Rédaction sous la supervision d’A. Desclèves.