Les 5 idées reçues sur le manager de transition juridique

Fantasme ou réalité ? Le métier de manager de transition juridique véhicule de nombreux clichés encore très répandus… C’est le moment de démêler le vrai du faux !

Découvrez les cinq idées reçues sur le manager de transition juridique :

1. Non, le management de transition juridique n'est pas un métier pour les seniors

En France, l’image du manager de transition reste marquée par cette figure des années 2000, débarquant dans une entreprise, une usine ou une business unit le temps de mener un projet de restructuration ou résoudre une situation de crise. « Ces missions requièrent une grande expérience : elles s’adressent à des profils expérimentés et donc plutôt seniors confirme Arnaud Desclèves. Mais attention à ne pas confondre manager de transition et manager de transition juridique. Dans le second cas, les compétences attendues sont davantage précises et ultra-spécialisées, par exemple une acquisition, une intégration ou un développement à l’international. Un profil « junior » ou « middle » aguerri saura parfaitement piloter ces missions. » La preuve par l’exemple : sur les 15 dernières missions menée, 9 l’ont été par des managers de transition seniors, mais 3 par des middle et 3 autres par des juniors.

2. Non, le management de transition juridique n'est pas qu'un métier d’hommes

Le costume, unique habit du manager de transition juridique ? Une autre idée reçue démentie par les chiffres : en moyenne, 1 mission sur 3 est réalisée par une femme ! Ces dernières années, la forte féminisation des professions du Droit s’est logiquement accompagnée d’une féminisation des managers de transition juridique. « Au-delà des stéréotypes de genre, nous notons une forte adaptabilité des femmes à un nouvel environnement, une capacité d’écoute accrue et un sens de la diplomatie qui constituent des qualités majeures chez un bon manager de transition juridique ». Le métier suit le mouvement de la société, avec une plus forte appétence au changement, le goût du challenge et la volonté d’évolution permanente au service de l’épanouissement professionnel. « Reste la question de la maternité, concède Arnaud Desclèves, encore difficile à concilier avec des missions de quelques mois. » 

3. Non, le management de transition juridique n'est pas un métier d’intermittent

Le manager de transition juridique ne connaît pas la crise ! « Nos meilleurs profils enchaînent les missions : sur les 15 derniers experts envoyés en entreprise, 9 d’entre eux ne connaissent aucune interruption, et ce quel que soit leur profil (junior, middle ou senior). Généralement, les temps morts ne sont pas subis mais choisis, et permettent de prendre des congés, par exemple. » Loin d’être précaire, ce métier offre au contraire stabilité et évolution permanente : chaque mission enrichit et permet de développer de nouvelles compétences qui viennent compléter son profil… et le rendre encore plus attractif ! Ce choix assumé de la flexibilité, affranchi des problématiques internes d’une entreprise, pousse même de plus en plus de professionnels à consacrer toute leur carrière au management de transition juridique. 

4. Non, le management de transition juridique est loin d'être un métier répétitif

Gérer toujours les mêmes typologies de dossier, d’une entreprise à l’autre : encore une idée reçue. Au contraire, le manager de transition juridique s’approprie à chaque mission un nouvel environnement et s’imprègne de nouvelles spécificités qui rendent chaque mission unique. « J’ai l’exemple d’un de nos profils qui, après une mission auprès d’un géant du numérique américain, a enchaîné immédiatement avec une institution religieuse française, sourit Arnaud Desclèves. La routine n’existe pas ». D’autant que chaque mission comporte ses imprévus. « En cas d’arrêt maladie du directeur juridique, il n’est pas rare de voir le manager de transition reprendre ses fonctions au pied levé, et voir évoluer les attributions de sa mission première. » Une multiplication des expériences au service d’un enrichissement constant.  

5. Non, le management de transition juridique n'est pas un métier pour s’enrichir rapidement

Les entreprises restent rationnelles : des grilles de salaires existent et aucune structure n’envisage de doubler la rémunération d’un poste, même dans le cadre d’une mission temporaire. « La rémunération est équivalente à un poste en CDI, confirme Arnaud Desclèves. Cependant, une majoration de 10 à 20 % en moyenne s’applique pour le manager de transition juridique, en raison du caractère provisoire de sa mission. Cela va dans le sens du Code du Travail : accorder un bonus pour les missions à durée déterminée. Et cela se justifie aussi par le caractère très ponctuel du besoin, le temps de négocier un rachat par exemple. » De telles missions exigent un profil immédiatement opérationnel pour tenir les délais impartis. Si le manager de transition juridique bénéficie donc bien d’une rémunération légèrement supérieure, cette majoration s’explique par l’aspect temporaire et fortement expert de sa fonction. 

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de Transition sélectionnés avec la plus grande exigence
et suivis tout au long de la mission par un associé du cabinet. »

Rédaction sous la supervision d'Arnaud DESCLÈVES